Ce que je retiens de TEDxSummit

La semaine passée avait lieu à Doha le rassemblement des TEDx internationaux. Voulue et organisée par TED sous le parrainage du Doha Film Institute, la conférence a durée une semaine sous la chaleur, dans le désert et au bord de l'eau. La core team de TEDxParis était présente à son complet.

Je retiens personnellement de cette aventure hors du commun (750 participants, plus d'une centaine de nationalités, des dizaines de langues) plusieurs choses.

Tout d'abord la magie du village planétaire reconstitué. A plusieurs reprises nous avons été frappé par le lien que tant de personnes différentes ont développé pendant ces trois dernières années. Toutes les religions (parfois affirmées), toutes les cultures se sont rassemblées avec la même passion pour l'innovation, le progrès et le partage pendant une semaine pour découvrir et travailler ensemble sur ce que sera demain TED et TEDx.

Je retiens aussi cette capacité assez surprenante de TED consistant à avoir radicalement confiance en l'intelligence humaine. 750 personnes réunies ont eu pour charge d'inventer le TED de demain pendant une semaine... Deux tiers de l'assemblée a contribué activement à cette redéfinition des orientations du projet TEDx à l'échelle planétaire, qui devrait si tout se passe bien, emporter toute la machine TED dans son sillage. J'avais en charge personnellement l'animation d'un groupe de 60 personnes pour définir ce que seront demain les déclinaisons régionales et dans les langues locales des différents sites portail de la communauté TEDx.

Enfin, si je devais exprimer un regret, je dirais que le choix du lieu aurait pu être plus approprié. Certes Doha est une ville caractéristique des villes en pleine croissance. Elle reste tout de même dans l'inconscient collectif un symbole de la suprématie du pétrole et des énergies polluantes. L'association avec TED peut être perçue comme contradictoire même si l'organisation d'un TED dans un pays arabe était nécessaire au lendemain des révolutions de 2011. Enfin, nous avons vu aussi combien les qatari cherchaient à investir dans des projets durables et dans les énergies renouvelables pour une raison très simple, le pétrole ne sera plus là dans une trentaine d'années et évidemment aussi pour une question d'image...