La création artificielle, c'est le moment de s'y intéresser...

AI

Saviez-vous qu’en mars 2022, il a fallu moins de six heures à une IA pour inventer 40 000 molécules potentiellement mortelles. Lors d'une conférence sur le contrôle des armes biologiques, les chercheurs ont détourné l’usage de l’IA, habituellement utilisée pour développer des médicaments, afin de montrer à quel point il est facile d'en abuser.

Comment cela est-il possible ? Depuis quelques années en effet, la création n’est plus un domaine réservé à l’intelligence humaine.

Il existe depuis le milieu des années 2010 des applications qui ont des capacités de design génératif grâce à l’IA.

Il s’agit de logiciels capables dessiner grâce à la puissance combinatoire une très grande quantité de formes d’objets en fonction de contraintes définies par l’humain. 

Ces formes sont construites par la machine comme autant de solutions à des contraintes et propriétés attendues par un opérateur humain. Plus la machine est puissante plus le nombre de combinaison est importante.

Ainsi en aéronautique, dans l’industrie automobile mais aussi dans le secteur pharmaceutique, l’Intelligence artificielle est utilisée comme outil de génération massif. 

En résumé la machine crée / imagine littéralement des solutions possibles à des contraintes qu’on lui impose.

Les artistes utilisent de plus en plus ces propriétés pour créer des œuvres. 

Par exemple, l’IA Deepmind de Google est capable de jouer de la musique. 

Les capacités de génération d’images ont évolué de manière fulgurante depuis le milieu des années 2010.  

D’année en année, les IA capables de dessiner une image sur la base d’un mot ou d’une phrase ont fait des prouesses.

Deepmind a été la première IA à montrer au grand public ses créations et l’évolution de sa puissance.

Entre 2014 et 2017 les expérimentations de Google ont été peu médiatisées mais les avancées étaient flagrantes.

Puis dès 2019 l’initiative OpenAI lancée notamment par Elon Musk a été un point de bascule. La publication de l’algorithme DALL-E, a été une véritable révolution dans le domaine. 

Aujourd’hui la seconde version de DALL-E est capable de créer des images extrêmement réalistes, de la qualité des créations des studios 3D, voire de rivaliser par le réalisme des production avec la photographie. 

En 2022, toute l’industrie de l’IA s’est attelée à accélérer ses travaux mais surtout à communiquer publiquement en proposant des accès plus ou moins restreints à leurs services aux expérimentateurs de la création artificielle.

Google, a lancé Imagen, l’équivalent du programme DALL-E 2 qui promet d’extraordinaires capacités de création d’images dans un premier temps, et demain de vidéos. 

Le plus efficace est de vous inviter à tester vous-même les propriétés de ces applications. 

Plusieurs d’entre elles sont disponibles gratuitement sur Internet.

En voici quelques-unes. Je vous invite à découvrir 

DALL E Mini, Night Cafe, Latente Diffusion, Replicate, Midjourney, Ou RuDalle.

Si vous n’avez pas eu le temps de les noter, ne vous inquiétez pas vous les retrouverez dans la description de cet épisode.

On voit au travers de ces exemples, que l’IA remonte la chaîne de valeur de production.

En effet, il eut une époque où l’IA n’était utilisée seulement pour exécuter des taches. Des taches qui étaient pensées, imaginées, décrites par une intelligence humaine. 

Aujourd’hui les IA sont capables de création.

Laissant à l’intelligence humaine la tache…

Un rôle de sélection, voire de modification ou d’édition…

Dans le domaine de la création de textes nous commençons également à voir apparaître des robots capables de produire du contenu.

Il y a peu de temps, je publiais dans les Echos une chronique écrite par une IA.

Il s’agit d’un article de 2000 signes,  que vous pouvez lire en ligne dont le titre est tout : « Cet article a été écrit par une IA ». Vous le retrouverez en cherchant sur Google…

Cette chronique a été écrit en moins de 10 minutes.

En partant d’un rapport d’une cinquantaine de pages sur le thème du futur du journalisme rédigé par Reuters, J’ai utilisé une première IA (Ressemer) qui a résumé le texte en 2000 signes.

Puis j’ai fait appel une seconde IA, deepl.com qui a traduit ce texte de l’anglais au français.

Mais pour aller encore plus loin, aujourd’hui nous commençons à voir arriver sur le marché des outils permettant de rédiger du contenu textuel automatiquement à partir de simples idées décrite sous la forme de mots clés ou de phrases courtes.

Je vous donne quelques références pour que vous testiez vous même…

D’abord comme peppertype.ai 

Ou encore Rytr

Ou enfin Jasper.ai

Ces IA sont entraînées avec des données massives et utilisant un algorithme dont le nom est GPT3, vous en entendrez de plus en plus parler dans les prochains mois.

C’est un des algorithmes développés par l’initiative OpenAI lancé par Elon Musk et dans laquelle Microsoft a investi 1B de $.

Aujourd’hui j’utilise l’IA pour écrire des articles ou des fictions.

J’utilise l’IA dans mon métier pour aider à l’écriture de discours ou de scénarios prospectifs. 

Mon agence a développé des applications qui à partir de quelques questions sont capables d’écrire des Pitch, des talks, élaborer des textes prêts à être retravaillés par l’humain pour être affinés, complétés, corrigés. 

À ce jour ces applications ne remplacent pas le travail d’un humain. Elles le complètent… J’ai coutume de dire qu’elles évitent le syndrome de la page blanche.

Et vous ? Comment dans votre métier, dans votre industrie, pour vos projets, utiliserez-vous l’IA ?

Ce texte est la transcription de l’épisode “L’IA au service de la création” de TRENDSPOTTING.

Pour aller plus loin :

- Cet article a été écrit par une IA

- Imagen: Text-to-Image Diffusion Models

- La 1ere série digitale co-produite par un humain et une Intelligence Artificielle

- AI suggested 40,000 new possible chemical weapons in just six hours