Et si Bolloré et Renault disruptaient Autolib ?
La BlueCar possède un parc de plus de 3 000 voitures sur Paris. Ce parc contribue à diminuer la pollution, à faciliter la tâche des franciliens et à fluidifier le trafic. Mais si Bolloré allait plus loin ? Si la BlueCar changeait de paradigme pour éviter l'effet Minitel ? Si à horizon 5 ans, les Autolibs devenaient autonomes (cinq ans ce n'est pas tôt, des expérimentations ont déjà lieu en France) ? En France on passe chaque année 10 milliards d'heures derrière un volant à stresser, polluer, et prendre des risques inutiles. Le marché deviendrait plus important et la rentabilité probablement meilleure.
Et si chaque voiture devenait disponible 24/7 sans avoir à être rechargées ? Il faudrait pour cela, transformer l'approche et utiliser des batteries interchangeables qui restent à la charge en station (comme le prévoyait Better Place la startup israélienne qui a fait faillite trop tôt en 2013).
Enfin, l'algorithme optimiserait radicalement les usages, le trafic et les stratégies de charge. La masse de données générée et exploitée par Bolloré transformerait complètement le modèle en monétisant les temps de parcours désormais libérés, et l'attention du conducteur et des passagers pourraient être consacrée à autre chose...
Renault développe depuis environ 2 ans et sur une base Zoe, un prototype baptisé Next Two, actuellement capable de pilotage automatique pour des trajets à moins de 30 km/h.
Dans les mois qui viennent, l'usine Renault de Dieppe fournirait à Bolloré les futures autolibs... Pendant ce temps, Carlos Ghosn confirme l'anticipation d'une commercialisation de masse à horizon 5 ans.