La TV de demain : le téléphone mobile ?

L'i-Phone serait-il deja obsolète?

En France l'année 2008 sera celle de la maturité pour l'internet mobile. Mais le plus impressionant sera le lancement des premières grandes offres de transmission télé sur ce canal : le direct mais aussi le différée (VOD). De nombreuses solutions existent dès à présent.

Par exemple, depuis quelques mois France24 propose à ses mobispectateurs de suivre la chaine en direct via appel visio 3G. Aujourd'hui elle a lancé un portail VOD complet qui propose plusieurs emissions en plus du direct. 

Demain de nouvelles solutions techniques donneront plus de latitude sur le téléphone.

D'abord les solutions de streaming IP M2M (Peer2Peer adapté au mobile). En maillant le territoire d'un nombre assez important de terminaux, et aidés d'une technologie de Peer2Peer mobile, les utilisateurs n'auront plus à remonter à la source pour récupérer le flux d'information. Ils deviendront relai de diffusion pour leur voisin et donc augmenteront ainsi la qualité de transmission sur le réseau mobile.

La TNT mobile devrait aussi faire parler d'elle ces prochains mois. Les tests autour de la norme DVB-H sont largement entamés malgré un débat d'experts qui demeure concernant T-DMB et DVB-H  (il semblerait que DVB-H ait toutes les chances d'être adopté pour la TV mobile).

Enfin, et c'est là que l'expèrience pour le mobispectateur sera la plus excitante, le couplage des deux technologies est très prométeur : l'IP 3G et le DVB-H. En effet cette dernière permettra la diffusion quand la première permettra d'offrir au mobinaute un canal de retour vers la source. En somme nous parlons de TV interactive sur téléphone mobile...

Bref, tout cela est encore techniquement jeune mais tout à fait réaliste à l'echelle d'une année. Nous devrions donc voir radicalement changer nos téléphones mobiles d'ici l'an prochain.

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BilletMichel LEVY-PROVENCAL
media 2.0 : bientôt la concentration ?

Sur Internet, depuis une dizaine d'années, chaque vague d'innovation importante a génèré systèmatiquement le même phénomène :

- phase 1, réaction en chaine et création tout azimut de startups exploitant le concept

- phase 2, communication effrénée, recherche de notoriété

- phase 3, concentration, acquisition

J'ai personnellement vécu ce phénomène trois fois de l'intèrieur. Une première fois dans le secteur financier et boursier. A l'époque des Consors, Selftrade, Cortal,... Une deuxième fois à la pèriode folle des agences Web. Et enfin dans le secteur du logiciel libre.

Aujourd'hui, les medias ont bien connu leur révolution. Les phases 1 et 2 sont clairement indentifiables. Reste desormais à scruter le momentum. Le pic qui annoncera la fin de la récréation : l'entrée dans la phase 3. C'est la pèriode la moins "fun" de ces histoires extradordinaires. Car contrairement aux deux pèriodes qui précédent, elle est synonyme de restructuration, rationalisation, industrialisation, coupes budgetaires, etc...

Nous apprenons que l’Agence France Presse vient d’annoncer une prise de participation minoritaire dans la société CitizenSide anciennement ScoopLive. Dans le cadre de cet accord l’AFP utilisera des photos produites par les utilisateurs qui peuvent d’ailleurs être payés pour les meilleures d’entre elles si elles sont acquises par un client. Cette annonce marque un temps important dans la vie des medias 2.0. La première prise de participation externe d'un acteur français traditionnel de l'info dans un media 2.0. Certes la participation est pour l'instant minoritaire. Cela correspond encore à un signal de phase 1. Mais cela prouve aussi que les "gros" commencent à prendre part via acquisition plutôt qu'en créant de toute pièce leur propre filiale. C'est aussi un signe que la course est largement entamée et que certains pensent qu'il est trop tard pour se lancer dans l'aventure en partant de rien. On se rapproche donc du momentum...

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BilletMichel LEVY-PROVENCAL
Les modèles économiques des nouveaux sites d'infos

Les nouveaux sites internet d'informations participatifs sont de plus en plus nombreux sur le net français et ils sont tous à la recherche d'un modèle économique viable ! La grande majorité d'entre eux sont (ou tentent d'être) financés par la publicité.

D'autres modèles émergent depuis peu. En effet, ces derniers mois deux ovnis sont apparus dans le paysage internet français : les sites « Arrêt sur Images » de Daniel Schneidermann et Mediapart  d'Edwy Plenel. Alors que tous privilégient le nombre de lecteurs, donc de visiteurs uniques pour augmenter les revenus publicitaire, ceux là décident de mettre l'accent sur l'indépendance et de se financer grâce aux abonnements des internautes!  Sur ces sites, les contenus ne seront donc à terme  accessibles qu'aux abonnés (à quelques exceptions près).

La pub serait-elle alors dépassée? Certains ont déjà essayé de s'en passer et ont échoué, comme proche-orient.info.  Personnellement, je reste attaché aux fondamentaux : rendre payant l'accès à un site c'est limiter son audience donc diminuer le potentiel de rémunération (que ce soit via abonnement ou pub).  Certes, le fait de faire payer permet de filtrer. Les sites d'UGC ont peut être à y gagner à long terme en qualité mais pour que cela fonctionne il faut déjà atteindre une masse critique de lecteurs et de contributeurs.

Des solutions hybrides semblent pourtant prometteuses. Une première consiste à mêler publicité et « rétribution libre ». La rétribution libre c'est laisser le lecteur juge du prix qu'il paiera pour accéder à l'information. Des expérimentations prouvent que la qualité paye parfois (c'est le cas sur Oh my news !).

Une dernière approche intéressante revient à créer un club d'amis mécènes. Dans ce modèle la publicité perdure et tous les contenus du site restent accessibles librement et gratuitement. En revanche les membres qui ont payé un droit d'adhésion sont distingués (cela va du pictogramme, aux mises en valeur sur les réseaux sociaux jusqu'à la visibilité lors des campagnes de communication). La limitation majeure de cette approche est qu'elle ne fonctionne que si la marque est assez forte pour susciter un désir d'appartenance à un groupe, au club.

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BilletMichel LEVY-PROVENCAL
Mon journal télé de demain

La presse écrite vit sa révolution depuis une dizaine d’années. L’arrivée en masse des gratuits lui asséna le premier coup dur. Puis le développement des blogs accéléra le processus. Tant sur la forme que sur le fond, le journalisme citoyen est en train de métamorphoser durablement la presse écrite, d’abord grâce à l’apparition de sites d’information citoyenne dont Agoravox est l’incontestable ambassadeur en France, puis par l'arrivée des « pro-am », c’est à dire des sites mêlant à la fois des contenus produits par des professionnels et ceux d’amateurs. Ces derniers projets ont pour ambition le décloisonnement éditorial et comme moyen le fonctionnement collaboratif entre journalistes, experts et internautes.

La révolution qui s’annonce est celle de la TV. La convergence des medias et des technologies accélère cette mutation. Les sites Youtube, Dailymotion, Vpod ont apporté l’infrastructure et les modèles techniques nécessaires au développement d’un media alternatif vidéo sur la toile. Depuis trois ans, nous avons vu fleurir les projets de TV internet, alternative aux télé traditionnelles. L’ouverture du projet Joost (dont le but est de créer un nouveau système permettant la distribution de programmes) actuellement en phase bêta, donnera indéniablement un coup d’accélérateur à l’évolution de l’offre TV sur la toile. Mais le plus important reste à faire… Une fois n’est pas coutume, LLM vient de publier un post synthétique très intéressant sur cette question.


(Copie d'écran de l'interface Joost)

La presse télé n’échappera évidemment pas à cette transformation. Mais à quoi ressemblera demain, le journal de 20h de PPD ?

Mon journal à moi, déja, ne sera plus le journal de 20h... La chaîne d’information rêvée pourra être regardée en temps réel ou à la demande. Elle pourra être évaluée simplement et instantanément par ses spectateurs. Elle pourra être différente pour chacun d’entre eux, car elle proposera des émissions répondant à des profils différents. Elle sera archivée et indexée. Elle sera interactive. C’est-à-dire que chacune des émissions proposée permettra au spectateur d’interagir entre eux, de consulter des contenus complémentaires à la demande mais aussi de contribuer aux programmes. La convergence des medias sera pleinement aboutie lorsque devant le journal télé on aura la possibilité de surfer de contenus en contenus de toutes sortes (texte, son, image et video) et de toutes origines (professionnel et amateur).

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